Politique familiale : en route vers 2022
Tous les cinq ans, les élections majeures se déroulent en France, et elles donnent (ou devraient donner) l'occasion de débattre au fond sur les sujets importants dans notre société contemporaine. La politique familiale en fait partie et nos associations regroupées au sein de la Confédération nationale a ouvert le dossier auquel nous pouvons tous contribuer.
Tout d'abord, il faut donner une définition précise de la politique familiale :
Améliorer les conditions matérielles des familles pour parvenir à l'équité du niveau de vie à revenu égal en faveur des familles avec enfants.
Accompagner les couples pour une meilleure confiance dans l'avenir et une plus grande stabilité, grâce à la préparation au mariage civil, au développement de l'éducation de la personne et des initiatives d'aide à la parentalité.
Souvent, la politique familiale est confondue avec la politique sociale (redistribution des richesses) ou avec la politique fiscale (égalité devant l'impôt).
Les naissances baissent depuis 2015, pour arriver au niveau de 735 000, chiffre le plus bas depuis 1945
La politique familiale a été fortement réduite depuis les années 1990, et les conséquences sont là : les naissances baissent depuis 2015, pour arriver au niveau de 735 000, chiffre le plus bas depuis 1945, lors de la création de la Caisse d'allocations familiales.
Quelques propositions tirées du projet de la CNAFC pour 2022 :
Pérenniser les ressources de la branche famille de la sécurité sociale ;
Prise en compte du travail non rémunéré (travail à la maison) pour la couverture sociale et la retraite ;
Rétablissement du principe d'universalité des prestations familiales (la plupart sont conditionnées au revenu de la famille) ;
Généraliser la flexibilité dans le monde du travail, et profiter de l'instauration du télétravail ;
Revoir les congés d'accompagnement de la maternité et de la paternité ;
Accompagner les couples pour une plus grande stabilité.
Voilà les enjeux sont posés, nous devons passer ces messages le plus largement possible et continuer à les enrichir pour participer vraiment aux débats de 2022.
Gilles Poidevin, président de l'AFC de Toulouse
